L’ICEB est solidaire de Charlie Hebdo et de tous ceux qui partout dans le monde œuvrent pour la liberté de penser, de parole et de rire. Cette liberté rejoint les valeurs profondes de l’ICEB qui, au delà des questions environnementales, concernent bien comment on partage, entre des gens de plus en plus nombreux, des ressources finies, comment on laisse un monde vivable à ceux qui nous suivent et donc au fond, comment on vit ensemble solidaires et en paix.
Christine Lecerf, présidente de l’ICEB
Le massacre du 7 janvier donne une autre dimension à la tradition des vœux qui, même sincère, est souvent un peu banale.
Les vœux ne sont plus suffisants.
Eux agissaient en dessinant.
Fallait-il qu’ils meurent pour que nous comprenions ce qu’ils défendaient ?
Soyons Charlie.
Jean-Pierre Mouillot
Charlie, tu m’accompagnes depuis si longtemps. Je t’ai filé tant de fric, pas assez semble-t-il… Problèmes de gestion?
Moi j’ai mal fini : maitre d’oeuvre du bâtiment, et dans le DD, qui plus est! Tu n’imagines pas le nombre d’immigrés que je fréquente, mais en fait, j’ose à peine le dire, pour mon plus grand plaisir ! Tu sais l’odeur des merguez halal, à coté de la morue et d’une entrecôte, toutes sagement alignées sur le barbecue, c’est un plaisir chaque fois renouvelé quand il y a un « pot de chantier ».
Tu vois, si tu n’avais pas existé, je n’aurais jamais osé écrire cela…
Charlie je t’aime, et ce soir je pleure.
A dimanche…
Albert d’Ivry
Cette insupportable boucherie a donné à Charlie Hebdo un air d’universalité. Marc s’y reconnait en tant que libertaire. Pour moi, c’est toute ma jeunesse et les combats de ma vie qui ont été assassinés, l’esprit de mai 68, l’absence de tabous, l’indignation et la révolte permanente, mais aussi la refus de racisme et de toute religion, l’anti-cléricalisme et l’anti-cons de toutes sortes. C’est mon Charlie. Mais on peut aussi y lire les premiers combats écologiques de Reiser, l’alter-économie de Bernard Marris. Ou encore la liberté d’expression, et pas seulement de la presse, la laïcité, les valeurs de notre République
Alain Bornarel
Je suis sous le choc, les mots me manquent…
Véronique Lancelin
Je suis également anéantie et indignée par ce massacre de toutes nos libertés
Dominique de Valicourt
Merci pour ces premiers témoignages. C’est bon que notre groupe réagisse collectivement ! En perdant leur souffle, nos douze amis nous ont redonné l’audace de retrouver le nôtre : solidarité, liberté, collectif, engagement… Un autre visage de notre pays et du monde qui est un vrai baume au cœur dans cette grande tristesse…et une promesse d’avenir. A très vite, et belle année, audace et douceur pour tous !
Isabelle Pougheon
J’ai deux mains gauches et dix pouces, je ne saurai pas faire un dessin mais voilà le message que je voudrais faire passer :
Arme d’éducation massive
Hugues Delcourt
J’étais hier à Angoulême pour un jury de concours de BD avant le festival. Tout le monde sous le choc évidemment et un désir de ne pas se laisser abattre, de continuer encore plus fort à dessiner, à rire, à défendre nos idées. En tant qu’architecte, le crayon est aussi notre outil, et même si les dessins ne sont pas aussi directement éloquents, ils sont aussi chargés de pensées et d’intentions pour créer le monde dont nous avons envie pour nous même et pour les autres.
Cela demande du courage, mais c’est pour cela que nous avons envie de vivre sur notre planète si jolie.
Emmanuelle Patte
Hara Kiri puis Charly ont été et restent encore comme de bons vieux copains avec lesquels je n’étais pas toujours d’accord. Mais combien de fois leurs « une » m’ont fait sourire, éclater de rire, réagir ! Aujourd’hui j’exige de préserver ce trésor et le droit de rire librement.
Dominique Ingold
Je vois surtout un message pour nous : pédagogie ! Il faut expliquer au plus grand nombre que par leurs images passait un message de paix
Certains n’ont pas du avoir le décodeur, je pense que notre envoi doit permettre à tous de comprendre que c’était ça la finalité de Charlie et de se marrer en plus !
Victor Jumez
Je suis très affecté par cet acte ignoble qui touche notre droit fondamental à l’expression et à la liberté de pensée. Je n’étais pas un lecteur de Charlie Hebdo mais à chaque fois que je tombais sur un dessin de ces journalistes sauvagement assassinés, j’avais le sourire aux lèvres même s’ils se moquaient d’un sujet que je défends ardemment. Comment peut-on aujourd’hui tuer des gens pour le simple motif qu’ils dessinent de façon libre !! Nous avons tous un devoir collectif de révolte vis-à-vis de cette propagande terroriste.
Eric Bussolino
Voila…. Et pour tout le reste JE SUIS CHARLIE !
Vanessa Grob