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  • ICEB Café | 29 sept 2014 – Prestations intellectuelles : la qualité est-elle vendable (achetable) aujourd’hui ?

    SUJET

    Les acheteurs publics et privés doivent en permanence arbitrer entre la qualité et le prix, et ils sont plus ou moins au fait des métiers des architectes et des bureaux d’étude. Ces derniers ne doivent donc pas hésiter à aller les rencontrer pour être identifiés, de même qu’ils peuvent aller consulter les budgets des collectivités locales en préfecture.

    Selon les cas, les acheteurs vont être attentifs à plusieurs critères pour faire leur choix : la notoriété du fondateur de l’agence, la compétence métier eu égard à la spécificités du projet, le nombre de références, etc.

    Les niveaux de qualité prévus des prestations doivent être bien définis au préalable entre les deux parties, correspondre à un juste coût et impliquer des obligations de moyens et/ou de résultats.

    La mesure de la qualité doit elle aussi être prédéfinie par les exigences du cahier des charges, sur la base des normes, par l’état de l’art, voire par l’état de la technique.

    Les prestataires doivent poser des questions aux acheteurs sur la définition des prix : Tarif Journalier Moyen avec une péréquation de profils juniors et d’experts, prix au pourcentage, prix de base forfaitaire, coût global-coût réel et niveaux de qualité.

    Il semble que les réponses les moins chères aient tendance à gagner.


    Questions / réponses

    Catherine Parant :

    Comment mesurer la « qualité » ?

    Didier Adda :

    Dans les concours d’architecte, la qualité peut aussi se mesurer au niveau de la maintenance. Il faut évaluer le coût global de la maintenance sur 30 ans. L’économiste a une énorme responsabilité : sur les gros projets, c’est intéressant d’avoir un avis d’un autre économiste.

    Catherine Parant :

    Comment mesurer la qualité en matière de prestations environnementales ?

    Didier Adda :

    Il peut y avoir une offre de base et des compléments. Il faut indiquer dans la réponse le nombre de réunions auxquelles le prestataire interviendra. En MAPA, c’est l’occasion de discuter le nombre de réunions.


    Question de la salle :

    Il est difficile d’interpréter les critères.

    Didier Adda :

    Il faut structurer sa réponse à l’appel d’offre en analysant bien les critères donnés dans le règlement.

    Dominique INGOLD :

    Dans les concours où il y a des critères, cela se passe parfois mal entre les architectes et les élus. Les critères peuvent servir à justifier une réponse de la collectivité locale.

    Didier Adda :

    Les critères varient selon la collectivité locale, l’établissement de santé, etc. Chaque administration a sa vision, sa pratique. Les vraies obligations se trouvent maintenant dans les CCT.

    Dominique INGOLD :

    Il y a 200 dossiers de candidature dans un concours d’architecte. Les cabinets ne mettent pas forcément suffisamment en avant leurs qualités, leurs avantages.

    Didier Adda :

    Tout le monde a tendance à répondre au dernier moment, or on n’a souvent plus le temps de poser de questions à l’acheteur si on s’y prend trop tard. Il faut analyser ce qu’il y a derrière les mots utilisées dans les appel d’offres car souvent ce ne sont pas les « bons » mots.

    Christine Lecerf :

    Comment aider les acheteurs à sélectionner l’offre la plus avantageuse ?

    Didier Adda :

    Cela dépend de la répartition des critères. Etant entendu que les administrations ont de moins en moins d’argent.

    Dominique INGOLD :

    Il faut savoir se vendre. Certains maîtres d’ouvrage réduisent le budget après un concours.

    Didier Adda :

    Beaucoup de services acceptent de prendre en compte la qualité. Il faut avoir une idée du coût global de la maintenance. Il faut que le constructeur assure la maintenance.

    Question de la salle :

    Si la tendance à devoir assurer la maintenance pendant deux ans s’accentue, est-ce que les majors ne vont pas gagner tout le temps ?

    Didier Adda :

    Sur les petits projets, les majors sont souvent trop chers.


    INTERVENANTS

    A l’occasion de l’ICEB Café du 29 septembre qui s’est tenu à la maison de l’architecture, sont intervenus Didier Adda, juriste du Cabinet TPC spécialisé en Conseil en propriété industrielle et ancien acheteur public ainsi que Dominique Ingold, programmiste, fondateur de CP&O “Les M2 heureux”.


    LIEU

    La Maison de l’Architecture en Ile-de-France

    148 rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris

    Métro : Gare de l’Est

  • iceb café
    26 Fév 2024 à 18h00

    Mobilités : impacts et perspectives, avec Frédéric Héran

    libre

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