Au : 29 septembre 2014 à 20h30
Prestations intellectuelles – la qualité est-elle vendable (achetable ?) aujourd’hui ?
Intervenants :
- Didier ADDA, Cabinet TPC, Juriste, Conseil en propriété industrielle, ancien acheteur public
- Dominique Ingold, programmiste, fondateur de CP&O “Les M2 heureux”
- et un responsable du service achat d’une entreprise (sous réserve)
Maison de l'architecture
148 rue du Faubourg Saint-Martin
75010
Paris
France
libre
Objet de débats coutumiers, parfois homériques, cette interrogation est assurément consubstantielle à l’exercice de tous les consultants, et des hommes de l’art de nos métiers de la construction.
Et, tel phénix qui renait de ses cendres, dès qu’une crise s’impose aux professionnels, la question du “prix” des prestations anime la vie de nos associations ; et c’est très logiquement aujourd’hui le thème de cet Iceb café puisque les indicateurs économiques nous affirment que le bâtiment est, en France, en crise.
Cette question renvoie entre autre à la problématique suivante : ma prestation, ou plutôt mon “offre” a-t-elle en face d’elle un marché ? ou plus prosaïquement y-a-t-il pour elle une “demande” ?
En économie, la notion de qualité renvoie à celle de la valeur. Quelles sont la valeur réelle et la valeur perçue de la prestation offerte ? Et ce qui fait son prix, c’est la rencontre entre une offre “adaptée” et une demande “solvable”.
La recherche d’une qualité vendable/achetable renvoie donc à un ensemble de questionnements :
- quelle est la demande solvable aujourd’hui ? En d’autres termes, quels sont les besoins réels de l’acheteur ? Quels sont ses critères de choix, notamment financiers ?
- quel est la nature de mon offre ? Répond-elle à cette demande ? Est-elle adaptée ? Explicite ? Sa qualité réelle ou supposée est-elle valorisée ? Justifiée ?
Ce rapide exposé met en exergue la nécessité de la recherche d’un point de rencontre, d’équilibre, entre ce qu’il faut bien appeler par leurs noms : un acheteur et un vendeur, fonctions qui s’insèrent elles–mêmes dans un contexte concurrentiel à un instant t.
Hasard du calendrier, l’Iceb aura organisé les 25 et 26 septembre un séminaire prospectif qui interroge ses membres sur la question suivante :
“Le monde est en crise et en transformation. Quelle est notre place ? Quelles visions avons-nous pour demain ? Le séminaire est l’occasion de nous rencontrer, d’échanger, de se mettre à l’écoute des indices de changement et de réfléchir aux directions à prendre pour les 20 prochaines années”.
Cet exercice, qui réunira une cinquantaine de producteurs de prestations intellectuelles : architectes, programmistes, experts environnementaux,…pose la question de la place de leurs prestations intellectuelles en septembre 2014, de leur devenir, et de leur valeur intrinsèque et perçue.
Cet Iceb café, en réunissant un maître d’ouvrage et un programmiste, a pour ambition de poser ce débat, de créer les conditions d’une écoute productive entre le “méchant” : l’acheteur qui méconnait systématiquement le juste prix de la qualité et le “gentil” : le prestataire qui s’épuise naturellement à offrir une qualité de réflexion mal valorisée.
L’objet de cet Iceb café ne se résumera pas à un duel fratricide et sans perspective entre les deux belligérants. Grâce à un débat animé avec la salle, on cherchera à construire l’ébauche d’une réflexion sur la définition d’une qualité perçue, comprise et achetable auprès d’acheteurs convaincus de la pertinence comme du prix de cette qualité.
Vos témoignages comme vos propositions sont attendus, et bienvenus pour un café que nous souhaitons vif, animé, dénué de toute langue de bois, mais aussi respectueux des arguments de chacun. La présence de nombreux maîtres d’ouvrages publics et privés est espérée.
Pour venir à la maison de l'architecture :
Métro Gare de l’Est (lignes 4, 5, 7)
Bus Gare de l’Est (lignes 30, 32, 46, 56, 65, 38, 47, 39, 31)